Ethique et société numérique

Si les technologies numériques nous permettent de nous ouvrir à de nouvelles formes de sociabilité et d’inscription dans la sphère publique, il apparaît toutefois nécessaire d’interroger les mutations qu’elles engendrent d’un point de vue éthique et social. Car tout ce qui est technologiquement possible n’est pas toujours humainement ou socialement souhaitable. Il convient donc de réfléchir à la possibilité d’élaborer une théorie critique de nos environnements technologiques à l’heure où le développement des agents dits « intelligents » et « autonomes » est globalement considéré comme allant dans le sens du progrès. Or quelle est la nature des progrès engagés par de telles innovations ? Quelles visions de la société en découlent? Un tel questionnement motive, entre autres, l’implication de certains membres de l’équipe ETHOS dans le projet de recherche ANR ETHICAA. Plus amplement, il s’agit dans cet axe de nous pencher sur les contextes discursifs et les représentations sociales qui sous-tendent le développement des technologies numériques. L’expansion des technologies de surveillance et de contrôle sont sur ce plan un enjeu important. Un ouvrage a notamment été publié dans cet esprit en 2014 : Politiques sécuritaires et surveillance numérique (CNRS Editions). Des liens scientifiques très étroits sont sur ces aspects entretenus avec la Chaire Valeurs et Politiques des Informations Personnelles de l’IMT.

Chercheurs impliqués dans cet axe :

Ritta Baddoura-Gaugler, Pierre-Antoine Chardel, Shirley Carter-Thomas, Gabriel Périès, Robert Voyer, Jean-Marc Salmon.